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Décim'Alle

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chris181

Description :

Skyblog de mail-Art (Art postal).
Ce skyblog reprend les projets d'art postal reçus dans ma boite aux lettres ainsi que les participations aux projets que je propose.
Il montre également les œuvres de mail-artistes que je reçois par le même moyen.
Il diffuse toute information intéressant les mail-artistes et présente quelques poèmes édités par mes amis ou moi-même dans le magazine de mail-art à parution aléatoire : NADA-ZERO.
Il sera mis à jour régulièrement.

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UNE NOUVELLE DE CHRISTIAN ALLE

KAMĖ

Il signait KAMĒ, souvent des têtes sublimes, d'une expression poignante, presque douloureuse. Même les tons rares, faisaient mal, des blancs sales, des gris de souffrance, des ocres rebelles, des marrons d'ennui. J'aimais ce boulot et régulièrement, je longeais le pré de la mer pour voir s'il y avait de nouveaux dessins afin de les photographier.
Ca faisait plus d'une quinzaine, putain, que la flotte tombait, faisait froid aussi et ça ne donnait pas l'envie d'aller se balader. J'ai jamais été fou de la boue d'ailleurs, même si l'argile ne me déplaît pas évidemment, mais marcher avec des godasses de cinq kilos chacune, non merci.
Je longeais un champ recouvert de fumier et ça flairait pas mal. L'odeur du fumier ne me dérange pas au contraire, peut être un lointain reste de mes racines paysannes.
Il y avait un vieux à barbe et cheveux blancs qui marchait devant moi, avec deux chiens bizarres. On aurait dit des bassets géants. J'y connais rien en chiens. L'un des deux, le plus gros, était en laisse et l'autre divaguait et s'arrêtait tous les cinq mètres pour renifler ou bouffer une merde.
Moi je préfère les chats. Je trouve qu'ils « sentent bon le chat ». Ils ne bouffent pas leur merde et quand ils sont contents, ils ronronnent. Moi aussi, quand je suis content je ronronne. Ce n'est pas du flan, je ne déconne pas, j'ai toujours su faire ce truc-là. Je ronronne comme les chats.
Bref j'ai dépassé le vieux qui avait du mal à faire avancer ses clebs. J'ai quitté le chemin, suis monté sur le talus. La mer était basse et s'étalait mollement à presque cinq cent mètres du bord. La plage était déserte, faut dire que nous étions début mars et que l'air était vachement frisquet.
Quelques mouettes s'emmerdaient sur le sable, les nuages filaient vers Cherbourg et personne ne me faisait chier.
Un air de DIRE STRAIT est venu m'effleurer les neurones et je l'ai suivi mentalement : DILALI-LALI—LALA.
Il y avait toute une suite de vieux pieux d'acacia rongés par la mer et le temps et je me suis souvenu du projet d'art postal d' IRINA l'ukrainienne: "LE TEMPS EST UN ARTISTE".
Tout en suivant DIRE STRAIT, DILALI-LALI—LALA, j'suis descendu sur la plage. J'avais mon petit appareil photo numérique et la lumière était bonne. PA-PA-AAA-ATSOU, DIRE STRAIT dans ma tronche, la guitare et la batterie pétaient le feu, la lumière était belle, je faisais plein de photos. TSIN-LA-TSIN-DILALI-LALI—LALA. Les vieux pieux, tout rongés contenaient de la ferraille qui avait rouillé -jolie couleur orange - CLIC-CLAC. Des algues vert et jaune s'y étaient encastrées ainsi que des petits galets blanc nacré, CLAC-CLIC-LA-TSIN-LA-TSIN-DIDADI faisait DIRE STRAIT.
J'ai tellement fait d'images que mon appareil n'a plus eu de mémoire et j'ai donc dû remballer, LALI-LALA.
Suis remonté dans le chemin, deux vieilles venaient à ma rencontre.
- Jour, ont-elle dit.
- Jour mesdames avons répondu DIRE STRAIT et moi DILALI-LALI—LALA-TSIN.
En arrivant à trois cents mètres du bunker j'ai vu que quelqu'un y était. Un type jeune avec un anorak vert sombre, capuchon sur la tête. Me semblait qu'il avait des gants aussi.
Me suis aperçu qu'on avait peint en blanc tout le flanc Ouest du bunker et que des entrelacs de lignes rouges en ornaient la surface.
Un nuage vint se mettre sous le soleil, puis un autre et enfin toute une bande qui venait nous emmerder. Quand j'arrivais au bunker, une espèce de giboulée me pissait dessus. Je contournais la rivière qui longeait la vieille bâtisse en passant sur un petit pont et arrivais sur le flanc Nord du bunker. Il restait encore une très belle peinture montrant deux types en gris bistre, noir et blanc sur fond de goulag entouré de murs bardés de fils de fer barbelés. L'expression des personnages m'avait impressionné tellement ces gens avaient l'air blasés, dégoûtés même. Les tronches étaient toujours là, je sais pas si ça venait de la qualité de la peinture ou du support, mais les pigments s'écaillaient, tiendraient plus très longtemps.
Je contournais donc la masse de béton en passant par l'Est pour arriver enfin sur la face Sud où travaillait l'artiste.
Je pense qu'il avait dû m'entendre et qu'il soupçonnait des emmerdes car lorsque je suis arrivé, il était en train de remballer son matériel dans un sac à dos bleu.
En un clin d'oeil j'étais à côté de lui, le rassurant aussitôt :
- Suis pas là pour vous emmerder, dis-je en souriant.
- OK, il a fait.
C'était un jeune type, belle gueule, un peu en lame de couteau, petits yeux ronds, un anneau à chaque oreille.
- Je viens souvent photographier les peintures, suis un fan d'un mec qui signe KAMĒ.
Le mec m'a regardé bizarrement et cela m'a intrigué. J'ai eu une lueur d'intelligence.
- C'est vous KAMĒ ?
- Ouais ! il a fait, après une légère hésitation.
- J'aime beaucoup vos peintures, je suis moi-même mail-artiste et j'ai réalisé avec votre travail un timbre qui à l'heure actuelle doit se balader un peu partout dans le monde ;
Le garçon a souri et rassuré à ressorti son matériel.
- Je pensais que vous travailliez la nuit.
- Non, je viens souvent l'après-midi, mais pas longtemps parce qu'on nous signale aux flics et qu'ils viennent nous virer .
- Pourtant vous ne faites pas grand mal. Ca fait peut être chier les anciens combattants.
- Tout juste à dit KAMĒ, y en a un, une fois, qui m'a balancé : « Vous ne RESPECTEZ pas la guerre ! »
- Putain ! j'ai dit.
KAMĒ m'a dit qu'un trou du cul avait recouvert la plupart de ses boulots de peinture blanche. Je lui ai parlé d'une tronche qui se trouvait sur un autre bunker à cinq cents mètres de là et il m'a dit qu'elle avait été effacée.
On a discuté peinture un peu et puis je me suis barré, j'avais envie de lui foutre la paix.
J'ai pris le chemin du retour. Les nuages s'étaient fait la malle et le soleil se fendait la gueule. La lumière à nouveau était superbe et j'ai regretté, un temps, de ne plus pouvoir faire d'images. J'aurais demandé à KAMĒ l'autorisation de le photographier au boulot. J'ai pensé que ça serait pour une autre fois.
Un peu plus loin j'ai retrouvé le vieux avec ses clebs ? Y en avait toujours un en laisse et l'autre continuait à divaguer et à bouffer de la merde.
Putain ! S'il bouffe de la merde, qu'est-ce qu'il chie ? j'ai pensé.
Au bout de la plage, la mer toujours paresseuse, léchait le sable et quelques rochers.
DIRE STRAIT est revenu dans ma tête : DILALI-LALI—LALA.
Le soleil chauffait ma veste et le fumier sentait bon.
Toute façon moi j'ai toujours préféré les chats.
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#Posté le lundi 06 mars 2006 15:22

Modifié le vendredi 22 juin 2007 05:42

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marie louise, Posté le lundi 13 mars 2006 00:48

il y a ........................
queques années déjà
l'un de mes chats
s'appelait tilala.....
devinez pourquoi...............


marie-louise, Posté le dimanche 12 mars 2006 00:45

4 H du matin je voulais en compagnie de mes chats et d'une pantagruellique tasse de café ...... oui j'étais décidée à m'accorder les heures nécessaires pour écrire enfin à mon correspondant du Cotentin .......... puis j'ai eu envie d'une petite promenade .......à travers ces "champs " alors alors mes crayons tombèrent inutiles , dérisoires ...... fadasses après la force de ce texte que j'aurai voulu pouvoir écrire .......j'eus seulement envie de relire de sourire béate ..........alors alors tant pis pour mon correspondant ...... il attendra encore les mots qui pourtant s'impatientent ; j'ai besoin en cet instant seulement de me laisser couler dans l'émotion .......à plus tard cher correspondant et mes compliments avec des superlatifs encore inexistants ....... et preque violents..........


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